« Mon parcours au sein de l’École de technologie supérieure (ÉTS) m’a appris à avoir une structure et une méthodologie de travail qui me sert constamment aujourd’hui », souligne Philippe Poitras, diplômé de l’ÉTS en génie de la construction. Directeur du service de l’estimation chez Le Groupe Jenaco, une entreprise spécialisée en mécanique du bâtiment, Philippe Poitras souligne que ses études à l’ÉTS lui ont procuré une base solide en lui apportant un niveau de confiance plus élevé qui lui permet de faire face à toutes les situations.

Le cheminement de Philippe Poitras, sans être complètement atypique, est pour le moins intéressant. S’étant découvert un intérêt pour la mécanique du bâtiment, Philippe a obtenu son DEC dans cette discipline afin d’aller sur le marché du travail le plus rapidement possible. Au cours de son année et demie sur les chantiers, il a été confronté à plusieurs défis dans son secteur d’activités, soit la régulation automatique. Ses solutions devaient toujours être approuvées par l’ingénieur responsable du projet. Réalisant qu’il avait les compétences pour proposer des solutions adaptées aux situations, il a décidé de poursuivre ses études au niveau universitaire pour devenir ingénieur. « J’ai réalisé que je voulais pouvoir prendre les décisions. Ce fut en quelque sorte l’élément déclencheur à ma poursuite des études. »

Son choix s’est vite orienté vers l’ÉTS. Outre la réputation de l’établissement et sa situation géographique, Philippe pouvait compter sur un programme spécialisé en mécanique du bâtiment. « Le fait de pouvoir réaliser de nombreux travaux en laboratoire a aussi pesé lourd dans la balance », se rappelle-t-il, « tout comme l’apport des stages obligatoires. » Selon lui, cette approche permet aux étudiants de sortir de l’école avec un bon bagage théorique et pratique.

Philippe Poitras, ingénieur, directeur de l’estimation

Des professeurs et chargés de cours engagés

Déterminé, Philippe a profité pleinement de ses quatre années d’études à l’ÉTS. « Deux choses m’ont marqué dans l’offre de l’université. La première est le service de stages très élaboré. Cela nous donne des occasions variées qui élargissent nos horizons. » Il a profité pleinement de ces stages en lien avec son programme d’études. Il a même déniché un travail à temps partiel auprès d’une de ces entreprises tout en poursuivant ses études. « Au début, je ne savais pas si j’allais être capable de faire les deux, mais j’ai trouvé l’expérience très enrichissante. Elle m’a permis de faire des liens directs avec mes cours. »

Ce double horaire l’a peut-être limité dans sa participation à la vie étudiante sur le campus, mais il a su optimiser un autre aspect qu’il juge très formateur au sein de l’université : la synergie des travaux d’équipe. « Même si au début de l’année, tu pouvais être confronté à des personnes qui n’avaient pas la même motivation que toi, je considère que cette formule nous aide à développer nos aptitudes, nos capacités et à diviser le travail. Plus les professeurs connaissaient leurs étudiants, plus ils arrivaient à former des équipes pour équilibrer les forces et nous aider à progresser », se souvient Philippe qui se dit très reconnaissant de l’engagement de ces derniers.

« Nos professeurs et chargés de cours n’étaient pas là juste pour nous donner la matière. Ils prenaient le temps d’échanger avec nous, de comprendre nos points de vue et de nous amener à formuler nos pensées. Ils ont ainsi créé une ambiance stimulante et propice à notre développement. »

En route vers de beaux accomplissements

L’importance de respecter une démarche dans la présentation des calculs par exemple a ajouté un niveau de compréhension supplémentaire pour les étudiants et un moyen de dénicher rapidement une erreur. « Les professeurs portaient autant attention aux résultats finaux qu’au processus nous ayant amenés à ces données. Cela demande beaucoup plus d’efforts de la part des enseignants, mais c’est très instructif et valorisant pour les étudiants. Encore aujourd’hui, cette approche me sert dans mes discussions avec mes collègues et mes clients. Cela m’aide aussi à mieux vulgariser plusieurs aspects techniques de nos projets. »

Fort de ses connaissances et de ses aptitudes, Philippe Poitras a relevé plusieurs défis depuis son arrivée à temps plein sur le marché du travail. Il est particulièrement fier de la refonte du département de l’estimation qui compte une dizaine de personnes. Il a su appliquer une méthodologie de travail, standardiser les diverses étapes et participer à la conception d’un logiciel performant adapté aux besoins de l’entreprise. Aujourd’hui, l’entreprise a réduit considérablement le temps de réalisation d’une estimation et amélioré le résultat final. « Cette transformation n’aurait pas été possible sans la collaboration de tous les membres du service et des autres départements. C’est une belle réussite pour nous tous. »

S’il avait un seul message à livrer aux étudiants actuels de l’ÉTS, Philippe Poitras les invite à prendre ce temps d’études universitaires pour se connaître, détecter ses forces et ses faiblesses, préciser ses buts pour être capable de mieux identifier le type de travail où chacun pourra vivre sa passion. « C’est le temps d’essayer, de sortir de sa zone de confort pour explorer d’autres avenues, apprendre d’autres façons de faire et découvrir ce qui colle le plus à ta personnalité. »

Entrevue réalisée dans le cadre de la publication Ingénieur d’application de l’École de technologie supérieure (ÉTS)